jeudi, décembre 03, 2009

ohé ohé

Il y de ces choses qui refont surface quand vous devenez père! Le genre de chose qui semble anodine et qui passe inaperçue. Mais lorsque l'on s'arrête pour y réfléchir on se rend compte à quel point l'être humain est loin d'être parfait et combien il est facile de nous faire croire, avaler et accepter n'importe quoi. Incroyable de constater que derrière des choses qui nous paraissent inoffensives se cachent autres choses de terrifiants et dangereux aux conséquences des plus catastrophiques si nous n'y prêtons pas attention et si nous ne sommes pas sur nos gardes.

Vous croyez que je vais vous parler encore de religion? Détrompez-vous. Je vais pour parler d'un navire. D'un petit navire. Celui là même qui n'avait ja ja jamais navigué...


À six mois, mon fils est à l'age de l'éveille. Vous devriez voir ses yeux quand il voit petit ours brun apparaître à l'écran. Je me suis dit qu'il serait peut être bon de stimuler son sens auditif à l'aide de musique. Mais quelle musique? J'ai commencé à consulter des experts sur le sujet. Je me suis vite rendu compte que Nicolas Racine n'est pas une source très fiable dans ce domaine. Par contre, si vous cherchez à exorciser votre enfant, c'est votre homme! J'ai donc décidé de faire confiance à mes souvenirs et de lui faire écouter les comptines de mon enfances. Comptines dont les origines, pour certaines, se perdent dans la nuit des temps.


La première chanson raconte une histoire somme toute assez banale sur un bébé à qui on dit de dormir tendrement pendant que son père se trouve à l'étage en train de préparer du gâteau tandis que maman se trouve au rez de chaussé en train de faire du chocolat. Parfois c'est l'inverse. Maman est en haut et papa est en bas. Ca n'a pas beaucoup d'importance, mais ca démontre que les parents sont multidisciplinaires. Bref, rien de spéciale à part qu'on se demande qui peut bien chanter à cet enfant si maman et papa ne sont pas avec lui?

Vient ensuite la deuxième chanson...


''Il était un petit navire'' Ah ben tiens! Papa va chanter aussi pour bébé. Comme la plupart d'entre vous, je connais l'air de la chanson et un couplet. Je me souviens d'avoir entendu la chanson au complet dans ma jeunesse, mais le premier couplet est la seule chose dont je me souviens. Voici donc l'occasion de me mettre à jour dans mes classiques.


''Il était un petit navire
Il était un petit navire
Qui n'avait ja, ja, jamais navigué
Qui n'avait ja, ja, jamais navigué
Ohé, ohé.
..''


Jusqu'ici, ca va. Vient ensuite:


''Il entreprit un long voyage
Il entreprit un long voyage
Sur la mer mé, mé, Méditerranée
Sur la mer mé, mé, Méditerranée
Ohé, ohé...''


J'avais oublié les paroles mais je fut surpris de voir qu'elles me revenaient très vite. Comme quoi, le cerveau est une merveilleuse machine!

On ne peut être qu'heureux pour se petit navire tout neuf qui entreprend son premier voyage sur la mer mé, mé méditerranée. Déjà, en l'espace de deux couplets nous nous sommes amourachés de ce petit navire franchement sympathique! Mais voilà ou s'arrête mes souvenirs de cette chanson. La suite n'est pas jojo, et c'est sûrement pour cette raison que j'avais enfoui le reste des paroles au fond de mon subconscient... Jugez par vous-même.


''Au bout de cinq à six semaines
Au bout de cinq à six semaines
Les vivres vin, vin, vinrent à manquer
Les vivres vin, vin, vinrent à manquer
Ohé, ohé..''


Bon... deux choses que je m'explique mal.

La première: Quel idiot part en mer avec peu de vivres?

La deuxième: Comment peut-on finir par manquer de vivre sur la mer mé, mé méditerranée? Ce n'est pourtant pas si grand! Ce n'est quand même pas le Pacifique! Apres quelques jours, on finit par tomber sur une île, sans trop de probleme, non? Remarquez que tout est possible. Ulysse s'y est perdue pendant 20 ans, alors...

Mais vous croyez que le petit navire est au bout de ses peines? Détrompez-vous.


''On tira z'à la courte paille
On tira z'à la courte paille
Pour savoir qui, qui, qui serait mangé
Pour savoir qui, qui, qui serait mangé
Ohé, ohé...''


Je suis rendu à ce couplet et je suis complètement terrorisé et mon fils de six mois ne se doute de rien et préfère jouer avec Sophie la girafe. Ce petit navire, qui me paraissait si sympathique au départ est maintenant devenu un buffet pour cannibales! Putain, mais ce n'est pas une histoire à raconter aux enfants! Je commence à comprendre pourquoi j'avais oublié les paroles de cette chanson. Mon cerveau, complètement traumatisé, a sûrement fait un ''shutdown'' et a purgé cette horrible information! Que faire? Mettre le CD sur pause? Vous vous doutez bien que ma curiosité l'a emporté et je me dois d'écouter le reste, si ce n'est que pour connaître la fin! Peut être y a t-il encore un peu d'espoir?


''Le sort tomba sur le plus jeune

Le sort tomba sur le plus jeune

C'est donc lui, lui qui serait mangé

C'est donc lui, lui qui serait mangé
Ohé, ohé...''
(à ce stade ci très dramatique, a-t-on besoin d' un ''Ohé ohé''?)


Ben oui, on s'en doutait! C'est toujours le plus jeune qui écope. Je soupçonne que les dés (dans ce cas ci, les pailles) étaient pipés!


La version du petit navire que j'ai sur CD s'arrête ici. Si ce n'est que la reprise du premier couplet, tout laisse présager que le jeune mousse fut mis en broche.


Mine de rien, depuis je ne sais combien d'années, cette comptine fait son chemin et laisse derrière elle des enfants traumatisés à jamais. Personne ne questionne la violence, ou même la morale, s'il y en a une, de cette histoire! Soyez prudents. Il y a des forces conspirationnistes qui se cachent partout, toujours prêtes à venir chambarder votre petit train train quotidien. Elles se cachent partout, partout, partout. Leur seul et unique but? Vous contrôler par la peur! Et comme vous le voyez, ca commence tôt.


Epilogue


Comme toute conspiration, celle-ci aussi vous cache quelque chose d'important: L'espoir. Oui l'espoir! Les conspirationistes ne sont pas pressés de vous révéler la fin ultime du ''petit navire''

Heureusement, je veille au grain pour vous! Vous feriez quoi sans moi? Vous seriez probablement encore chez vous à avoir peur du vaccin contre la A- H1N1... non mais, bande de naz...

Bon la voici la fin du ''Petit navire''...


On cherche alors à quelle sauce
On cherche alors à quelle sauce
Le pauvre enfant se, se, serait mangé
Le pauvre enfant se, se, serait mangé
Ohé, ohé...


QUI!? MAIS QUI PEUT PENSER À DE LA SAUCE EN UN INSTANT PAREIL!?!?



L'un voulait qu'on le mit à frire
L'un voulait qu'on le mit à frire
L'autre voulait le, le fricasser
L'autre voulait le, le fricasser
Ohé, ohé...


Non mais qui est en charge? Hannibal Lector?



Pendant qu'ainsi on délibère
Pendant qu'ainsi on délibère
Il monta sur, sur, sur, le grand hunier
Il monta sur, sur, sur, le grand hunier
Ohé, ohé...


Bon enfin, le petit n'est pas complètement con



Il fit au ciel une prière
Il fit au ciel une prière
Interrogeant, geant, geant l'immensité
Interrogeant, geant, geant l'immensité
Ohé, ohé...



O sainte Vierge, ô ma patronne
O sainte Vierge, ô ma patronne
Empêchez-les, les, les de me manger
Empêchez-les, les, les de me manger
Ohé, ohé...


Au même instant un grand miracle

Au même instant un grand miracle
Pour l'enfant fut, fut, fut réalisé
Pour l'enfant fut, fut, fut réalisé
Ohé, ohé...



Des p'tits poissons dans le navire
Des p'tits poissons dans le navire
Sautèrent bientôt, tôt, tôt par milliers
Sautèrent bientôt, tôt, tôt par milliers
Ohé, ohé...



On les prit on les mit à frire
On les prit on les mit à frire
(information superflus si vous voulez mon avis)
Et le p'tit mousse, mousse, mousse fut sauvé
Et le p'tit mousse, mousse, mousse fut sauvé
Ohé, ohé...


Je conseil fortement au jeune mousse de se trouver un autre navire en arrivant à bon port. Moi, je ne ferais plus bien bien confiance à cet équipage...

Oui ca se termine bien pour le jeune moussaillon, mais a quel prix? Maintenant, cette comptine nous impose la peur, et pour rédemption, la Ste-Vierge!


On s'en sortira jamais... mais je veille mes amis, je veille...

vendredi, novembre 13, 2009

La pandémie, c'est la faute à E.T


Le 30 octobre 1938, en moins d’une heure, une partie de l’Amérique fut prise de panique et il n’en manquait que peu pour que l’on assiste à des drames très tragiques. Peu s’en souvienne mais cette date est à marquer au fer rouge ! Oui, ROUGE ! Rouge comme, non pas la menace grandissante du communisme, mais rouge comme…. Mars ! Non pas le dieu de la guerre, mais bien la planète Mars.
Car en cette année de grâce 1938, le 30 octobre au soir, les Martiens décidèrent de débarquer chez nous et de nous anéantir… en moins d’une heure !

- Vraiment ?
- Mais non voyons…

Du moins, plusieurs l’ont cru. A qui la faute ? Le grand Orson Welles. A la veille de l’halloween, Welles décide d’adapter le roman de H.G Wells, « La guerre des mondes » pour un épisode du « Mercury Theater on the Air » sur les ondes de la radio CBS aux Etats Unis. L’histoire raconte l’invasion de la terre par des martiens. Welles décide d’adapter l’histoire sous forme de faux bulletin d’information. Ces bulletins viennent s’inscrire au sein d’une autre fausse émission de variété. Déjà, à 23 ans, on sent le génie qui se cache chez Welles. Il le révélera à la face du monde 3 ans plus tard avec Citizen Kane. Mais pour l’instant, la face du monde s’apprête à tomber sous la menace martienne.
Moins d’une heure est le temps qu’il faut à Welles pour raconter sa version de la guerre des mondes sur les ondes de la radio. Moins d’une heure est le temps qu’il a fallu à une partie de la population américaine pour céder à la panique. Beaucoup d’américains ont réellement cru que le pays était envahi par des martiens.
Cet épisode dans l’histoire des médias américains est très important car elle marque, pour la première fois, l’importance mais surtout le pouvoir de ce nouveau media qu’est la radio sur les masses. Depuis quelques années maintenant, les gens ont accès aux ondes radio et il est possible de rejoindre des millions de personnes en temps réel, partout au pays, partout a travers le monde ! Ce sont les débuts de l’instantanéité.

- ca se dit : instantanéité ?
- me semble, oui..?

Les gens font confiance à la radio. Mais en cette veille d’halloween 1938, la radio vient terrifier l’amérique. « The martians are comming ! » Ca doit être vrai, c’est à la radio. Beaucoup n’ont pas pris le temps de s’informer ailleurs et ont suivi le mouvement de panique et ont quitté les villes.

Media de masse, hystérie de masse, panique ! Ca vous rappel quelque chose ? Faisons un bond de 71 ans dans le temps. Octobre 2009 Un relativement nouveau média pour les masses est installer depuis à peine 10 ans : l’internet. Et depuis que l’internet a muté pour incorporer de l’audio et du vidéo, c’est la débandade !
Les gens s’y abreuvent et beaucoup succombe et n’arrivent plus à penser ou réfléchir par eux-mêmes.
L’internet nous rappel le peu d’évolution du coté des masses depuis 1938. Internet donnera beaucoup d’exemple de son pouvoir sur la population malgré son jeune age. Mais en ce moment, l’apogée est atteint avec la grippe A-H1N1.

Un nombre incroyable de gens sans expertises, connaissances ou expériences deviennent soudainement des « experts » et se prononcent sur un sujet qu’ils ne connaissent pas. Des clowns tel que M.Crevecoeur peuvent maintenant rejoindre les foules et passer n’importe quelle idiotie en sachant que la nouvelle va se propager et affecter plusieurs personnes dont le jugement n’est déjà pas fort. Ces derniers vont en infecter d’autres pas plus brillants, et peu à peu leur nombre grandira et ils deviendront une force avec laquelle nous seront tous confronté bien malgré nous. Quelle perte de temps… Et c’est incroyable de voir tous ces gens suivre sans poser de questions ou vérifier les sources. On voit des personnes parler du mercure dans le vaccin sans savoir c’est quoi au juste du mercure. D’autres critiquent l’adjuvant sans savoir c’est quoi ca fait un adjuvant !

- C’est pas garanti ca un adjuvant ?
- Non c’est pas garanti
- C’est quoi un adjuvant ?
- Je sais pas, mais c’est pas garanti
(gracieuseté de Francois Pérusse)

Et toute cette ignorance est récupérée par les autres médias de masse tel que la TV, journaux et radio pour ensuite multiplier le facteur idiotie par 100 et ca donne ce que l’on voit aujourd’hui : un gros bordel !

Il n’y a pas beaucoup de différence entre la guerre des mondes de Orson Welles de 1938 et le A-H1N1 de 2009. Le plus ironique, c’est que dans La guerre des mondes, les Martiens ne finissent pas par succomber sous les balles ou les bombes des terriens, non. Ils succombent aux maladies. Leur système immunitaire n’ayant pas su se défendre en fabriquant des anticorps contre de simples maladies comme… une vulgaire grippe !

samedi, septembre 26, 2009

La Pute et Elvis



Pierre Falardeau

D’un coté, j’ai toujours eu beaucoup de respect pour son combat. D’un autre coté, je trouve qu’il s’y prenait mal. Je me souviens en 1994, j’étais au théâtre Granada à Sherbrooke ou se trouvait un rassemblement du regroupement des travailleurs de l’Estrie. Parmis les invités de la soirée : Richard Desjardins, Michel Chartrand et Pierre Falardeau qui venait donner son discours et nous présenter un de ses courts métrage. Qu’est ce que je faisais là ? Moi, je m’étais introduit par derrière et pris place au parterre pour voir Richard Desjardins seul avec sa guitare sur scène.

J’ai donc écouté Chartrand seul sur scène avec ses pantoufles, vu le film de Falardeau et tripé fort quand Desjardins a chanté. Mais revenons à Falardeau. Je me souviens plus du discours mais je me souviens du film : « Le temps des bouffons » La salle est pleine à craquée et tout le monde rit de bon cœur. Mais plus le film avance et plus je suis mal à l’aise. La voix de Falardeau et méprisante au plus haut point quand il vient à parler des « vielles anglaises sèches » et la foule en redemande. Moi je suis assis et je ne comprends pas pour quoi autant de mépris ? Qu’est ce qu’elles ont faites « les vielles sèches » , à part accompagner leur mari qui, visiblement, n’ont pas les mêmes idéologies que Falardeau ? Nous sommes quelques-uns uns à ne pas faire d’ovation à la fin du film. J’en ai parlé par la suite à des amis qui étaient là et je n’étais pas seul à avoir été mal à l’aise à ce point. A cause de ca, j’ai pas acheté le propos de Falardeau, même si je comprenais et approuvais certaines des dénonciations du film. J’ai trouvé ca cheap, méprisant et gratuit.

J’ai aussi beaucoup de difficulté quand j’écoute Falardeau car je le trouve très cultivé et deux minutes plus tard il tombe dans des absurdités que même un cégépien du Vieux Montréal ne ferait pas.
Prenez la reconstitution de la bataille des Plaines. A entendre Falardeau, il n’y a pas beaucoup de différence entre cette bataille et la guerre du Vietnam. On brûle les maisons, on rase tout, on viol, etc. Bref, il ne manque que la Chevauchée des Valkyries et c’était ca les Plaines. Il prend bien soins de ne pas dire que les soldats anglais allaient cogner aux portes des villageois pour leur dire : « Beg your pardon but we will burn the house down. Would you mind stepping out and follow where we will provide you with shelter and food for the time being » Il ne parle pas non plus des canadiens francais déguisés en indiens, qui chargeaient les soldats anglais pour ensuite les scalper. Il oublie aussi de parler de la façon dont on faisait la guerre à cette époque, ou les soldats sont en rangé et attendent leur tour pour tirer. On faisait la guerre en gens civilisés qu’on disait à cette époque. On est très loin des scénarios de Falardeau ou tout le monde est barbare et s’égorge sur le champs de bataille. Ce n’était pas Brave Heart ou The gladiator. C’était une façon étrange de faire la guerre qui nous parait complètement loufoque aujourd’hui. Mais ce n’est pas ca que Falardeau a propagé. De plus, il disait que nul par ailleurs dans le monde, ce type de reconstitution existait. C’est faux. On refait les grandes batailles de la guerre civile américaine comme on refait celle de Waterloo à l’occasion.
C’est ce coté manipulateur qui m’énervait chez Falardeau.

Je comprends pas non plus pourquoi il compare l’indépendance acquise des anciens pays de l’Est à celle du Québec « Pourquoi eux-autres sont capables pis nous autres on arrive pas » qu’il demandait. C’est assez simple pourtant comme réponse, et ce gars cultivé ne comprend pas ? Le Canada n’est pas une dictature, le Québec ne vit pas et n’a jamais vécu sous un régime communiste ou tout autre sorte de dictature. Ces nouveaux pays ont du se battre pour trouver leur liberté. Au Québec, tu peux voter, envoyer des francophones à Ottawa, Ils peuvent même devenir Premier Ministre. Au Québec t’as le droit de vote, de travailler, de gagner de l’argent et faire ce que tu veux avec. Tu peux t’acheter un Jos-Louis pis un Pepsi sans demander la permission. T’as même le droit de former ton parti politique et de demander à devenir un pays indépendant sans te faire tuer ou mettre en prison. Ici, t’es libre de faire ce que tu veux. Tu peux même dire non ou oui 2 fois à des referendums ! Et il se demandait pourquoi on y arrivait pas ? Pourtant il avait très bien répondu à cette question dans son Elvis Gratton… Icitte le monde y sont trop ben Pierre. Le poids de la survie du francais ou d’un peuple c’est pas grand chose dans la balance quand de l’autre coté, « t’as déjà ta maison, ton char, ta job, a bière, tes enfants, ta femme, tes chums, pis : Ouain mais combien ca va coûter ca « l’indépendance » pis moé va tu falloir que je fasse un effort ? Crisse on est ben quand même icitte ! » On retrouvait pas ca dans les anciens pays de l’Est et le plus drôle, c’est ce que l’on a présentement que ces gens là voulaient quand ils ont voulu faire l’indépendance!

Malheureusement, qui se ressemble s’assemble. Avec le temps, Falardeau a eu ses disciples… Du monde mal engueulé, répétant le même discours que Falardeau, l’intelligence en moins. Des extrémistes de gauche aveuglés par la haine de tous ceux qui ne pensent pas comme eux. On les voit toujours dans les manifs et à la St-Jean. J’ai pas envie d’être associé à du monde comme ca.

C’est tout ca qui me faisait royalement chier chez Falardeau. Parce que dans le fond, lui et moi on voulait la même chose.



Nelly Arcand


Chaque fois que quelqu’un s’enlève la vie, je trouve ca très triste. J’en ai déjà beaucoup trop autour de moi qui ont suivi ce chemin pour rester de marbre.
Je n’étais pas un fan. Je trouvais que, malgré une plume superbe, elle n’avait pas grand chose à dire. J’ai trouvé que son premier roman ressemblait à une psychanalyse dont il aurait été facile de faire le tour en moins de 30 pages. En regardant son entrevue avec Martineau, j’ai cru détecter une personnalité bipolaire. Ajoutez à ca un désire insatiable de vouloir plaire et provoquer à tous prix et vous avez les ingrédients qui vous mènent trop souvent à la dépression ou au burnout et à cette triste solution. Elle a déroulé le tapis rouge et s’est ouverte aux médias, et ce qui devait arriver, arriva.

Doit-on blâmer les médias ? Non. Je crois que Nelly Arcand était destinée à cette tragique fin, avec ou sans les médias.
J’ai appris aujourd’hui qu’un de mes amis a été très proche d’elle à une certaine époque. Je lui ai fait parvenir mes sympathies. Il m’a répondu qu’il trouvait ca très triste mais qu’il n’était pas surpris. Je lui ai répondu que moi aussi je trouvais ca triste, mais que je n’avais pas été surpris aussi.

En espérant que Falardeau et Arcand trouvent la paix là ou ils sont.

Salut

jeudi, août 27, 2009

Crise

Ne prétendons pas que les choses changent si nous faisons toujours la même chose.

La crise est la meilleure bénédiction qui peut arriver aux personnes et aux pays puisqu’elle amène le progrès. La créativité naît de l’angoisse comme le jour de la nuit. C’est dans la crise que naît l’inventivité, la créativité. C’est dans la crise que se produisent les découvertes et se développent les grandes stratégies. Celui qui surpasse la crise se surpasse lui-même sans être surpassé.

Celui qui attribue à la crise les échecs et les pénuries, fait violence à ses propres talents et respecte d’avantage les problèmes que les solutions. La vraie crise, est celle de l’incompétence. L’inconvénient pour les personnes et les pays est la paresse pour en effet trouver les sorties et les solutions. Sans crise il n’y a pas de défis; sans défis la vie n’est que routine, elle n’est qu’une lente agonie. Sans crise il n’y a pas de mérite. C’est en crise que fleurie le meilleur de chacun de nous, puisque sans crise tous les vents sont caresses. Parler de crise c’est la promouvoir et la taire, c’est exalter le conformisme. Au lieu de ceci, travaillons dur. Finissons-en enfin avec la seule crise qui nous menace; celle de ne pas vouloir lutter pour la vaincre.

Albert Einstein

mercredi, août 26, 2009

Bravo Claude Robinson

Oui bravo Claude!

J'ai croisé Robinson il y a quelques années sur la terrasse du Alexandre en ville. Le pauvre gars semblait sur le cul et il devait surement l'être. Je me disais j'espere que les procédures ne vont pas s'éterniser. Avec le systeme judiciaire que l'on a, il est souvent facile d'éterniser les procédures, ce qui a pour effet que des gens comme Robinson finissent par craquer.
Les procédures ont été tres longues mais Claude Robinson a tenu le coup. Encore une fois Bravo Claude!

mardi, août 18, 2009

Le mur rouge


Expérience à faire à la maison.
1ère étape
Prenez un mur d’environ 30 pieds de hauteur et d’une longueur 500 pieds ou 600. Peignez le mur bleu. Bleu ciel, bleu marin, bleu pale, etc c’est comme vous voulez. Ensuite, quelque part sur votre mur, peigné un carré rouge de 4 pieds par 4 pieds.
2ième étape
Trouvez-vous une caméra et pointez celle-ci vers le carré rouge. Zoomez jusqu’à ce que votre écran soit rempli par le rouge.
3ième étape
Cherchez-vous quelques volontaires qui ignorent l’existence de votre mur. Placez les confortablement dans une salle devant un moniteur télé qui retransmet l’image de votre carré rouge qui se trouve sur votre mur bleu
4ième et dernière étape
Placez à la disposition de vos volontaires, un crayon et une feuille de papier pour chacun et demandez-leur d’inscrire sur le papier la réponse à la question suivant : De quelle couleur est le mur que vous voyez à l’écran ?

Effectivement ils vont vous répondrent : Rouge. Mais vous, vous savez que le mur est bleu à l’exception d’un minuscule carré rouge. Et pourtant, vos volontaires vous diront que le mur est rouge et ils auraient raison… de leur point de vue, puisque c’est l’unique point de vue que vous leur offrez.
Un mur bleu de 30 pieds de haut par 500 pieds de large est maintenant devenu rouge à cause d’un petit carré rouge insignifiant.

C’est cette même allégorie que nous retrouvons avec les médias. Que ce soit la TV, la radio, les journaux et même le web. Notre définition et représentation de notre monde actuel sont entierement conçus par ce que nous retrouvons dans les médias. Certains vous diront qu’avec le nombre de postes illimités maintenant disponibles à la Télé, le mur bleu est recouvert de milliers de carrés rouges. Mais c’est faux. Tout se retrouve dans le même carré rouge.

Bref, notre monde, c’est plus qu’un carré rouge. Faut se donner la peine de voir au-delà du cadre et de constater par nous même, et de réaliser qu’il y a des choses incroyablement belles et inspirantes qui se font de part le monde. Ce n’est pas que les médias nous en empêchent, c’est plutôt que l’intérêt général n’y est tout simplement pas car trop absorbé par le rouge…

jeudi, juin 18, 2009

le jeu des différences



Dans la première image, le bonhomme parle à sa femme. Dans la deuxième sa femme l'a quitté pour son meilleur ami. Elle est parti avec tout, même le chien. Le bonhomme ne s'en est jamais relevé.

Il y a 10 ans, lorsque l'on croisait quelqu'un sur la rue qui parlait tout seul, notre verdique était rapide et sans appel: Une personne au prise avec de sérieux problemes psychologiques.
Aujourd'hui, j'ai encore le même réflexe quand je croise quelqu'un qui parle seul, mais je dois apprendre à me reconditionner et à me dire: "Ah, c'est simplement quelqu'un qui parle sur son portable convenablement inséré dans le creux de son oreille"

"Ô tempora, ô mores" comme le disait le célêbre Triple-Patte

Mais ce changement a un drole d'effet dans notre société. Autrefois, voir quelqu'un se parler tout seul était plutot rare et nous permettait d'identifier assez vite ceux qui éprouvaient certaines difficultés mentales. Maintenant c'est plus difficile et ceux-ci passent facilement inapercus au milieu des aprentis Borgs de ce monde.

Dans le monde de fou dans lequel nous vivons, l'étrange comportement des coucous est soudainement devenu socialement accpetable ou plutôt, indétectable. Ils se fondent dans la collectivité. Sans qu'on s'en rende compte, les fous vont lentement, mais surement, prendre le controle de l'asyle!

Oui oui je sais... vous allez me dire: "mais ca fait longtemps que les fous ont prit le controle de notre société!"

lundi, juin 15, 2009

Gens du pays (mais qui au juste?)


En 1989 je jouais de la musique dans un groupe et la municipalité nous avait demandé si nous voulions faire la première partie de Pierre Flynn lors du spectacle de la St-Jean.
« Certain qu’on veut ! » Avions-nous répondu en chœur ! Wow, la première partie de Pierre Flynn… Nous avions donc 10 chansons à présenter. Nous avions du Richard Séguin, Jean Jacques Goldman, The Police, Simple Minds…. Pendant que l’on préparait la liste de notre show, j’ai posé la question suivante:

- Vous pensez pas qu’on devrait jouer juste notre répertoire franco pour l’occasion ? »
- « Ben non ! » me répond Eric, on s’en fout !

C’est vrai que 9 ans plus tôt, en 1980, on avait vu le groupe Gram jouer des chansons en anglais et en francais dans le cadre de la St-Jean… à peine 1 mois après le référendum. Alors pourquoi ca marcherait pas en 1989 ? De plus, l’année d’avant j’avais vu Diaga et son groupe à St-Basile Le Grand avec le même genre de répertoire que nous et aucune casse. Alors on garde The Police et Simple Minds.

J’ai quand même eu des doutes jusqu’au 24 juin. Et le 24 juin, mes doutes se sont confirmés. Apres avoir ouvert le show avec « Compte pas sur moi » de Jean-Jacques Goldman, on enchaîne avec « Someone Somewhere in Sumertime » de Simple Minds.
Les spectateurs approuvent le choix de la chanson (c’est vraiment une bonne tounes en passant) Mais quelques irréductibles gaulois ne l’entendent pas ainsi. Ils sont 6 au total. Les mêmes 6 qui, un peu plus tôt avaient chialé que le repas du midi était du spaghetti et non pas un plat typique Québécois… vous voyez le genre ? 6, pas plus, sur près de 300.
Malgré tout, ce petit groupe a fait assez de bruit et de menaces pour qu’après 4 chansons, le groupe et moi décidions de mettre fin au spectacle. J’étais furieux et voulais tuer. Je m’en suis prit à un des manifestants à l’arrière scène le traitant de tous les noms possibles. J’en avais plein mon casque que ce soit toujours un petit groupe d’idiots qui viennent foutrent la merde en associant cette fête avec des idéaux politiques. Vraiment plein le cul ! Un organisateur décida de nous séparer avant d’en venir aux coups en me disant qu’il y avait du gâteau pour moi derrière. J’aime les gâteaux.

Longtemps j’ai été frustré. Longtemps j’en ai voulu à ces idiots. Même Gilles Proulx avait eu vent de l’événement et avait parlé de nous en onde ! Pierre Flynn avait été d ‘une gentillesse incroyable avec nous. Ne voulant pas créer de controverse, il avait même traduit en francais les paroles de sa chanson « Tropic Town » le jour même! Pas fou le gars.

20 ans plus tard, la même chose se reproduit mais à une plus grande échelle. 2 groupes anglos ne peuvent participer à la St-Jean et je me dis… que c’est bien mieux ainsi.

Une fois dans l'année on célèbre le patron des irlandais, St-Patrick. Il ne viendrait jamais a l'idée aux organisateurs de mettre sur un char allégorique des samouraïs. On va mettre des trèfles des lutins pis la bière verte pour souligner le coté folklorique des irlandais.

Mais quand vient le temps de célébrer les canadiens francais on devient frileux pour pas faire de peine à personne... c'est ridicule. Les Irlandais, les Grecs, les Italiens, les Polonais, etc sont fier de leur racines et ne se gênent pas pour le dire et c'est bien ainsi. Mais les Canadiens francais, quand ils veulent faire la même chose, ils sont racistes, intolérants et anglophobes... c'est ridicule

Les gens qui avaient protesté lors de notre spectacle en 89 avaient le droit de manifester leur mécontentement. Chialer contre les spaghettis était peut être un peu poussé et s’en prendre à nous à coup de menaces de violence l’était tout aussi. Mais je comprends le fond de leur colère et je ne ferais pas la même gaffe aujourd’hui. Je suis d’accord : La St-Jean ca se passe en francais et il n’y a pas de quoi à avoir honte ou d’être mal à l’aise de vouloir célébrer ce qu’il se doit : La fête des Canadiens Français. « that’s it, that’s all » si vous me permettez l’expression.
Par contre, Je savais que quand les souvrainistes s'appropieraient la fete de la st-jean, il viendrait un temps ou la question d'identité reviendrait leur mordre les fesses! Et on y est maintenant. Moi j'aurais gardé "la fête des Canadiens Francais" mais d'autres en on voulut autrement et maintenant ca chie de partout... bravo!

Une fois par année on célèbre les Canadiens francais. St-Jean est le patron des canadiens francais. Quand bien même ou, une journée dans l’année, on prendrait le temps de rappeler aux gens autour de nous un pan de l’histoire du pays et de leur faire réaliser qu’il se fait des belles choses en francais, je suis certain que Bloodshot Bill et Lake of Stew sont assez intelligents pour comprendre. Plus que moi je pouvais l’être en 1989… du moins je l’espère.

jeudi, avril 09, 2009

It was 39 years ago today

Pause de la semaine sainte

Le 10 avril marque la fin officielle des Beatles. C’est en effet le 10 avril 1970 que Paul McCartney, qui en a plein son casque d’avoir les mains liées face à un groupe qui n’existe officiellement que sur papier depuis près d’un an, annonce officiellement la séparation du groupe. C’est lors du lancement de son album solo qu’il fait parvenir aux médias un formulaire ou il pose et répond lui-même aux questions relatives au lancement. Il hésitera, avant de faire parvenir la lettre aux médias, sur une question qu’il sait inévitable : Prévoyez-vous enregistrer de nouveau avec les Beatles ? Réponse : non. C’est ainsi que la planète entière apprit la séparation du plus grand groupe pop de tous les temps.

Ceci eu comme effet de mettre Lennon en beau fusil contre McCartney. Lennon, qui avait crée le groupe, croyait qu’il en revenait à lui de le dissoudre. Car Lennon, lui, avait quitté le groupe en 69 et avait fortement été encouragé par son gérant Alan Klein de ne pas ébruiter l’affaire. Laissons l’entité « Beatles » continuer à vivre pour encore quelques temps avait dit Klein. Lennon n’y voyait pas d’objection. Cela lui permettait de faire ce qu’il voulait tout en laissant entrer l’argent généré par l’entité Beatles. Ce qui eu comme effet que Paul, le plus productif des Beatles, voyait ses projets repoussés au nom des Beatles. Un groupe qu’il savait n’existait plus, mais qui lui mettait maintenant des bâtons dans les roues. Au bout de presqu'un an, McCartney en eu assez. Il fit donc parvenir une copie de son album « McCartney » aux médias avec une simple lettre ou on apprenait la fin des Beatles. C’est arrivé le 10 avril 1970, il y a 39 ans aujourd’hui.

Les 4 photos suivantes n’ont jamais été publiées. Elle ont été prises au Forum de Montréal en 1964. J’ai eu la chance de mettre la main sur les négatifs il y a une vingtaine d’année et j’en ai tiré 4 copies que je garde précieusement.







mercredi, mars 18, 2009

L'amour au temps de l'holocauste


Les parents du chanteur Geddy Lee du groupe canadien RUSH sont 2 survivants de l'holocauste. Sur le site Blender.com, Geddy Lee répond a la question d'un fan qui veut en savoir un peu plus sur l'histoire de ses parents.



Your parents are both Holocaust survivors. How did they meet?


When the Nazis came into the Polish town where my mother lived, they kept the Jews in a ghetto and then marched them to a labor camp. My father was from a different village, but was at the same work camp. They were 12 or 13, and then they were both sent to Auschwitz. My father would bribe the guards to give her shoes or food, little signs of affection. They fell in love in that horrible environment. Then she was transferred to Bergen-Belsen, and after the war she assumed he hadn’t survived. My dad made a point of finding her.

We grew up very aware of the Holocaust. My mother’s 83, and she freaks out if I leave a door unlocked. Holocaust survivors don’t ever really feel secure. They’re always waiting for those soldiers to come back. I was lucky that I had my dad for 12 years, and my mom’s still going strong at 83.

Quand meme incroyable que deux personnes parviennent à trouver l'amour dans des conditions semblables. Comme quoi, même dans les situations les plus sombres de l'histoire, la vie et l'amour réussissent à survivre.

vendredi, mars 13, 2009

Neil Rénove

Cette semaine à "Neil Rénove" je vais vous montrer ce que vous pouvez faire avec vos vieux disques 33 tours. Bien entendu, si vous êtes comme moi et avez fait attention à vos vinyles pendant toutes ces années, le résultat sera pas mal plus cool, man!
Mise en garde: Ne pas coller ou encore clouer vos pochettes! Utilisez un moyen pour faire tenir vos pochettes sans les trouer. Si vous n'avez rien à foutre de vos disques, alors faites des trous dedans. Moi, j'en suis toujours incapable.

Amusez vous bien!

Important! Assurez vous auprès de votre douce moitié avant de tapisser le sous-sol!