vendredi, octobre 24, 2008

Derriere chez nous y'a un viaduc (bis)

Il y a près de chez moi un viaduc qui enjambe l’autoroute 10 à Brossard. Ca fait près de 50 ans qu’il s’y trouve. Vous l’avez peut être même déjà vu si vous avez vu le film « 2 Femmes en or » car les 2 maris des 2 femmes en or y font leur jogging. Enfin bref..
Ce viaduc comme beaucoup de constructions québécoises est sur le point de mourir. Il craque de partout, il est croche et même la végétation pousse en plein milieu !

Depuis le printemps dernier, il est maintenant interdit aux camions de plus de 5 tonnes et aux autobus. Pendant des mois, des policiers attendaient les contrevenants à chaque bout du viaduc. Un jour ils installèrent deux arches au-dessus du viaduc à chaque extrémité. Sur ses arches pendaient des unités de mesure qui prévenaient les conducteurs : Si ca fait « boing » sur votre toit, c’est que vous etes trop gros et trop lourd. Reculez ! C’était pratique car maintenant plus besoin de policiers.
Mais vous vous en doutez bien, Beaucoup de camionneurs s’en sont calissé ben raide. Résultat ? Les mesures qui pendent normalement des arches sont désormais toutes croches ou bien enrouler autour de la poutre.

Hier je prends le viaduc en voiture et je dépasse un énorme camion qui fait un bruit d’enfer en frappant une des mesures qui pend encore intact de la poutre. Je suis dans ma voiture et je sacre ! Le viaduc est fragile pis y’a un innocent qui risque de faire tomber ça par ce qu’il ne veut pas faire le petit détour d’à peine 1 KM Comme j’arrive en haut du viaduc, je vois une voiture de police en bas. Elle s’apprête à sortir d’un stationnement et ne regarde pas dans ma direction. Je descends ma vitre d’auto, klaxonne 3 coups. La policière tourne la tête et me voit le bras dehors en train de pointer derrière moi. Elle regarde derrière moi et voit le camion en question en haut du viaduc. Elle tourne le volant, fait partir les gyrophares et fait signe au camionneur de se ranger. Le cammioneur a pas l’air de bonne humeur dans mon rétroviseur. Je n’étais pas très loin devant lui et il m’a vu, il n’y a pas de doute.

Neil Obstat : 1
Gros épais : 0

De retour de l’épicerie je croise le même camionneur qui attend sa contravention (près de 2000$) Je descends ma vitre d’auto, klaxonne 3 coups et je salue le chauffeur en passant

Neil Obstat : 2
Gros épais : 0

Oui je sais c'est baveux, mais avez-vous vu mon avatar?

Il y des jours comme ca, on a vraiment l’impression d’avoir contribué a changer quelque chose… même si c’est pas grand chose, car qui sait ? Le battement d’aile d’un papillon peut parfois faire tomber des viaducs à Brossard. Mais si ce papillon se trouve dans une boite chez Georges Brossard…on a peut être un peu plus de chance cette fois-ci

mardi, octobre 21, 2008

Le repaire


Je sais, je sais, je suis en retard mais je n'étais pas pret encore. Alors voici l'antre de la bête. Quand je pond des conneries, c'est généralement ici.

dimanche, octobre 05, 2008

Je serai papa ???

J’ai finalement compris pourquoi les gars passent leur temps a dire a tout le monde que leur blonde est enceinte et qu’ils deviendront papa. Oui c’est vrai il y a de la fierté, sans aucun doute. Mais la raison pour laquelle on ressent le besoin de le dire a tout le monde, même à ceux à qui on ne parle pas d’habitude, c’est qu’en agissant ainsi, on se dit qu’on finira bien par le croire nous même ! Par ce que dans les premiers temps, ça veut juste pas nous rentrer dans la tête.
Il y a dans notre tête, un petit petit moi qui se cache dans le bureau de l’inconscience, le dos contre la porte et qui se dit : THERE’S NO FUCKING WAY !!!!
Et on sait très bien, même si on veut pas l’admettre, que la porte ne tiendra pas longtemps… ;o)

Vas-y Fernand pis fesse!!

Hier j’ai revu le film Léolo. Un excellent et superbe film. Il y a une scène que j’avais oubliée et que j’aime beaucoup.

Léo et son frère Fernand sont victimes d’un petit bum anglophone. A chaque fois qu'ils croisent ce petit truand, les deux frères passent au cash. Fernand en a assez et décide de se prendre en main. Déterminé, il commence un entraînement qui fera de lui en quelques années une montagne de muscles. Puis un jour, le moment tant attendu arrive. Le petit baveux d’anglo se trouve sur le chemin de Fernand et Léo. Le grand frère débarque de son bicycle, enlève son jacket et montre ses muscles. Léo est fier de son frère. Le baveux va en manger une et va payer pour toute la merde qu’il leur a fait vivre. Mais voilà, le petit bum n’est pas impressionné. Malgré que Fernand le pousse dans un recoin, le petit criminel ne se laisse pas amadouer et décroche une taloche à Fernand.
Fernand est parterre, le sang gicle de son nez et il pleure comme une mauviette. Léo reste là complètement sous le choc et ne comprend pas. Il ne comprend pas que la montagne de muscles qu’est son frère ait abdiqué devant une grand pic d’anglais.

Cette scène est triste et touchante. Quand je cherche a trouver une image pour expliquer aux gens c’est quoi le Québec, c’est cette scène qui me vient à l’esprit. Je ne sais pas si c'est ce que voulait Lauzon quand il a fait ce film, mais le parallèle est excellent. Du moins, pour moi. Fernand, on s’en doute, c’est le Québec et le petit truand, c’est le Canada. Tout comme le Canada, le petit bum fait ce qu’il veut avec Fernand. Fernand,, tout comme le Québec, se dit que s’en est assez. Il faut se prendre en main et montrer qu’on est capable de se tenir debout. Fernand fait ses preuves. Il est physiquement capable de tenir tête à bien du monde. Il a aussi très confiance en lui.
Mais devant le bum anglais, les peurs et craintes qui habitent Fernand depuis des années refont surface. Malgré son imposant physique, Fernand a été conditionné à prendre son trou. Et quand le temps fut venu de prendre sa place et de mettre fin aux abus d’un seul truand, les vieux réflexes ont refait surface et Fernand a chié dans ses culottes… Léo comme plusieurs d’autre nous, reste près de lui et ne comprend pas ce qui vient de se passer. Léo c’est un peu vous et moi. On sait que Québec/Fernand est capable de prendre son destin en main, mais collectivement, Fernand a eu peur. Son conditionnement a eu raison de ses muscles et le petit morveux, lui, en était très conscient et savait très bien quelle carte jouer…

mercredi, octobre 01, 2008

Le temps d'un pipi

Rien ne laissait envisager que tout allait basculer. Enfin presque rien. Ma douce avait cru reconnaitre certains signes mais elle se disait que c’était tout simplement impossible. Moi aussi d’ailleurs. Donc, ce matin, je me suis levé en me disant que le mois d’octobre allait être merveilleux. Une belle pause pour refaire le terrain derrière la maison afin d'y préparer la venue de Vigo, notre futur chien. Un superbe Montagne des Pyrénées que l’on attend depuis près d’un an. Je voulais aussi profiter du temps que j’avais devant moi pour me mettre à jour dans mes lectures et aussi me perfectionner sur le logiciel After Effets. Mais surtout, relaxer… Après une année difficile et stressante chez mon ancien employeur, il était temps de prendre une pause.

Ma blonde elle, se préparait mentalement à effectuer un changement de carrière qui allait l’amener à voyager un peu partout et faire un job dont elle rêvait depuis longtemps.

Mon chat, lui… il se fout royalement de ce qui arrive. En autant que la bouffe est là et la vue sur la rue n’est pas obstruée, la vie est belle.

De plus, ce matin n’est pas comme les autres. Aujourd’hui on va bruncher afin de souligner les 65 ans de ma mère. Nous sommes plus de 20 personnes et elle est très heureuse de nous voir tous réunis. Apres ce charmant déjeuner, moi et douce partons acheter des ballons pour la fête du petit neveu Felix-Antoine qui célèbre lui aussi son anniversaire. Nous allons aller le rejoindre dans un resto de Drummondville afin de souligner l’événement. Il nous reste 3 heures avant le départ et ma conjointe me demande de l’accompagner pour ses dernières courses. Jusque là, tout se déroule comme prévu. Mais…

Depuis plus d’une semaine, ma blonde a un étrange feeling. Elle a des doutes et n’en pouvant plus, elle décide donc d’en avoir le cœur net. Elle s’enferme aux toilettes le temps d’un pipi. Je suis étendu sur le lit et je me dis qu’elle s’est encore inventée un scénario ou tout vire à l’envers et en dedans de moi je me dis qu’encore une fois, elle fait fausse route, c’est impossible.
Au bout de trois minutes, elle m’appelle. Je vais voir et prends l’instrument dans mes mains. Une seconde mince ligne apparaît à coté de la première… Sur la boite s’est indiqué :

une ligne = négatif.
Deux lignes = positif.

- Peu être que c’est faux, t’en as un autre ?
- oui
- Ben essaie de nouveau
- Ben sort !
- Ah! heu ben oui..

3 minutes plus tard, une autre ligne vient nous narguer.

- Retournons voir la pharmacienne, elle saura nous dire si c’est bon, la ligne est tellement mince, c’est sûrement une erreur..
- Ok

La pharmacienne jette un coup d’œil et sans hésiter : « positif, pas de doute. Ce truc détecte l’hormone du placenta, il n’y a aucun doute possible

- . . .
- . . .

Ce matin, on s’est levé avec la certitude que nos vie s’en allaient dans une direction précise. Le temps d’un pipi, nos vie ont fait un virage a 90 degrés sans nous demander notre avis. Et pendant que nous étions toujours sous le choc, on pouvait entendre le destin rire a gorge déployée. Celui là même qui venait de détourner nos vies vers l’inconnus se tapait les mains sur les genoux en riant et en nous criant : « Vous voyez bien que j’en ai rien a foutre de vos plans ! Préparez-vous, vous aller avoir un petit ! »

C’est tout ce que ca prit. Un pipi. Un simple petit pipi de quelques secondes qui vient changer nos vies à jamais. Je sais, c’est beaucoup plus que ça. En fait, je sais exactement ce qui est en cause, mais aujourd’hui, on dirait que la plaque tournante, le facteur dominant, bref, le responsable c’est le pipi… Ne vous en faites pas, je me sortirai de cette phase bien assez tôt.