lundi, août 25, 2008

DIX 30, phase 2



On annonçait la semaine dernière le plan d’agrandissement du dix30. Je me souviens il y a un peu plus d’un an a quel point certains ont pèté des plombs face à l’actuel quarrtier Dix30. Un an plus tard, on ne les entends plus. Pourquoi avoir autant capoté ?

"Les gens vont prendre leur char pour aller là. Ca encourage la consommation d’essence. C’est perdu dans un champs, Les autres commerces vont fermer, ce sont des terres cultivables qui a là, c’est surréaliste, etc."

En fait se rendre au DIX30, c’est comme se rendre n’importe ou, tu auras besoin d’essence peu importe. Il est faux de croire que les gens qui s’y rendent prennent leur auto pour aller chez HMV, ensuite embarquent de nouveau pour aller chez Indigo et de retour dans la voiture pour aller au Subway plus loin. Tous les gens se stationnent et font leurs courses a pied.
Perdu dans un champs ? Il y a un peu plus de 30 ans les Promenades St-Bruno étaient perdues au milieu d’un champs sur le bord de la 30. Le Mail Champlain avait sauté aussi des plombs. Les commerçants et propriétaires du Mail criaient que c’était la fin du Mail et bla bla bla. Résultat ? Le Mail Champlain a doublé sa superficie depuis et ils ont du faire construire un stationnement a étages derrière pour répondre à la demande. A deux lumières de là, le centre Place Portobello s’est refait une beauté et n’a jamais fermé lui non plus.

Pour ce qui est des terres cultivables, c’est en effet dommage. Je suis arrivé à Brossard en 1972. J’ai habité à moins de 500M du terrain ou se trouve le DIX30. J’ai passé une partie de mon enfance a y jouer a la guerre, a faire voler des avions et des fusées. Mon frère allait pêcher la barbotte dans la petite rivière (qui s’y trouve encore). Plus vieux on faisait des pistes de motocross. Dans certains endroits, les gens se servaient du champs comme dépotoir. Bref, plus personne ne faisait pousser quoi que se soit dans ce coin là depuis fort longtemps. Et là, tout a coup on va crier sur tous les toits que c’est un sacrilège de perdre ses terres ? Oui c’est dommage. Mais personne ne s’en est jamais occupé.

Pour ce qui est de la pollution à cause des voitures...
Voici un exemple d’une journée d’achat avant le DIX30.
Voilà, j’ai besoin de papier imprimante, des DVD pour graver, et écran neuf et un meuble pour l’ordi. Quelques livres et des CD de musique et des luminaires pour le sous-sol.
Je commence par les luminaires, c’est le plus proche chez reno-depot sur le boul. Taschereau. Ensuite je retourne à l’auto, dois me taper un minimum de 10 feux de circulation pour aller chez Canadian Tire a Greenfield Park chercher mon meuble. Ca prend au moins 20 min me rendre carpour tous ceux qui connaissent le coin, Taschereau, c’est l’enfer les week ends. Mon écran et le papier se trouvent chez Bureau en gros a mi-chemin toujours sur le Boulevard. 5-6 feux de circulation plus tard, j’y suis. Maintenant j’ai 2 choix : ou bien je monte à Montréal chez Indigo chercher mes livres et mes cd chez HMV, ou bien j’y vais en autobus. En auto ça va coûter du gaz et parking. En autobus, 6,50$ aller-retour… Bref beaucoup de temps, beaucoup d’argent et beaucoup de gaz.
Résultat : perdu plus d’une demi-journée, fait beaucoup de voiture, gaspiller beaucoup d’essence

Voici les même achats au DIX30

Je vais chez Rona chercher mes luminaire, je fais ensuite 500M pour prendre mon meuble chez Canadian Tire et l’écran et papier imprimante chez Bureau en gros a coté. Une pierre 2 coups. Je laisse mon auto ou elle se trouve et je traverse le boulevard de Rome a pied et vais chez Indigo et HMV chercher ce que j’ai de besoin. Résultat : j’ai tout ce que j’ai de besoin en 1-2 heures max et économisé beaucoup d’essence et de temps.

Pour ce qui est du surréaliste. Ben faire un centre d’achat dans un champs était assez "weird" merci a l’époque et les promenades de St-Bruno se portent toujours bien malgré le DIX30. Par ce que voyez-vous, tout comme le Mail Champlain il y a 30 ans, Les Promenades aussi ont crier avec l’arrivé du DIX30 et pourtant. L’histoire semble vouloir se répéter..

Alors la phase 2 qui s'en vient, ne m'inquiete pas trop. En ce moment la phase est comme elle l'était il y 30 ans. Deux gros arbres, un troisieme qui est mort depuis des années et les restants d'une cabane que j'avais construite a l'aide de vielles pieces d'auto qui dataient du temps du dépotoir...

mercredi, août 20, 2008

J'avais besoin de voir le garage

Je n’y avais pas été depuis des années. Encore moins depuis le drame du mois d’avril de cette année. Danielle m’a demandé de l’aider aujourd'hui a apporter un petit meuble chez sa soeur et d'en rapporter un autre chez elle par la suite. Sa soeur Sophie, mon ex... J' avais dit à Danielle: « en tout temps, si tu as besoin d’aide ne te gènes pas » Ce matin, elle a eu besoin de moi et j’y suis allé en prenant une grande respiration et en espérant être capable de passer à travers. Je retournais à la maison de Sophie, mon ex.

Danielle Prend le temps d’ouvrir la porte de la maison. Il y fait très chaude malgré le frisquet 19 degré dehors. Tout est silencieux, beaucoup de choses sont éparpillés ici et là. La cuisine est dans le même état qu’elle était au moment ou Sophie l’a quittée. On entre les planches de bois qui doivent venir ici ainsi que le
petit meuble. On prend dans la chambre d’amis l’étagère que Danielle voulait et on l’installe sur la remorque derrière sa van.

Danielle me demande si je veux y rester quelques minutes, seul. C’est pas évident mais j’accepte mais surtout, j’en ai besoin. Je suis seul, il n’y a aucun son hormis le voisin qui lave son pick-up. C’est le bordel dans la maison comme si on s’apprêtait a faire le gros ménage de printemps et que Sophie est sur le point de revenir avec du windex, savon et torchons. Je fais le tour de la maison. Ca sent Sophie. La meme odeur que quand je l'ai connu il y a 25 ans. Partout y’a du stock… beaucoup de stock laissé a l’abandon depuis des mois. Apres quelques minutes, je demande à Danielle de me montrer le garage. J’ai besoin de voir le garage et d’y entrer. Danielle m’y conduit. Elle me montre la petite table qui a été violemment poussée des pieds vers le mur derrière la moto. Elle m'indique l’endroit ou se trouvait la bouteille de vin vide, et les taches sur le sol, ainsi que la poutre sur laquelle Sophie attacha sa corde pour ensuite y passer son cou…

comme un passage obligé, j'avais besoin de voir le garage...



dimanche, août 17, 2008

LA VOIE EST LIBRE

I don't believe in Peter Pan
Frankenstein or Superman
All I wanna do is
Bicycle bicycle bicycle
- Queen

C’est à peu près à ça que je pense quand je vais faire du vélo.

Pour ceux qui habitent la région de Montréal, on est très gâté. Les pistes cyclables sont merveilleuses et on peu se rendre pratiquement ou on veut. Dans les dix dernières années, les adeptes du vélo se sont multipliés en même temps que le nombre de pistes.

Malheureusement, on dirait que le bon sens, lui, ait réduit considérablement. Avec l’apparition des pistes, beaucoup de cyclistes ont cru qu’ils avaient gagné une guerre face aux voitures et ont décidé de s’approprier la mince voie qui nous est maintenant réservée. Je parle de ceux qui ont décidé que la voie de gauche et de droite ne font maintenant plus qu’une, en roulant : Soit dans le milieu, soit en sens inverse ou bien cote à cote ! Les bandes jaunes que l’on retrouve sur nos pistes ne sont pas là pour amuser les enfants en leur faisant croire qu’ils roulent sur une mini-autoroute pour faire comme les grandes personnes. Non. Les memes règles s’appliquent.

Par ce que les voitures n’y ont pas accès, plusieurs personnes s’imaginent que tout est permis et tout est sécuritaire. Mais non !!

Si vous êtes en charge d’un groupe de petit bout choux de la garderie et que vous décider de faire une pyramide humaine sur la piste cyclable par ce que le gazon à coté est trop mouillé.. Ce n’est pas une bonne idée.

Vous êtes en amour et décidé d’aller faire du roller blade avec votre amour le long du canal Lachine un dimanche ? Rouler cote à cote en se tenant la main n’est peut être pas a conseiller.

Junior est maintenant en age de faire du roller blade ! C’est merveilleux. Vous décidez de lui apprendre a faire du patin. Jamais au grand jamais il ne vous viendrait a l’idée de montrer à votre fils a faire du patin à glace sur une patinoire durant un match de hockey, n’est ce pas ? Une piste cyclable ce n’est pas le bon endroit non plus. Faites comme j’ai fait. Allez vous casser la gueule sur un terrain d’école et ensuite, après avoir acquis assez de confiance, vous irez avec fiston sur la piste. Bref c’est dangereux pour les cyclistes mais encore plus pour junior.

Vous vouez un culte sans bornes à Lance Armstrong ? Attendez d’être rendu sur le circuit Gilles Villeneuve !

Vous êtes à pied ? Marchez le plus près du bord s’il vous plait. Vous êtes plus que 5 a marcher ? TASSEZ-VOUS !!!

Vous êtes en vélo et vous décidez de cracher par terre ? Vérifiez à ce qu’il n’y ait personne derrière vous.

Vous êtes en scooter ? DECALISSEZ !!!

En terminant, que vous soyez en vélo ou en roller, avec votre chien en laisse, sur la piste cyclable, et que le chien décide de traverser sans vous demandez la permission et que la laisse se met a s’étirer… et qu’un ou des cyclistes s’en viennent en sens inverse…d’après vous ?

samedi, août 16, 2008

A QUELQUES CENTIMETRES DU SOL - première partie


C’était une de ces nuits sans lune, comme il les aimait tellement. Il avait éteint toutes les lumières de la maison et plonger le perron de la cour arrière dans la noirceur totale. Seul le son des insectes et le vent qui courrait à travers les branches des ses majestueux arbres centenaires pouvaient encore lui rappeler ou il était. Chez lui. Loin de la ville. Couché dans la balançoire entre le jardin et la maison qui elle-même se trouvait entre un champs de blé et une montagne. C’était un endroit paisible à l’abris des tracas quotidiens qu’il cherchait à fuir depuis tant d’années. Malgré tout, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir privilégié. Tel un spectateur discret, il s’était retrouvé au beau milieu de cette nuit paisible ou le monde nocturne lui faisait honneur en lui accordant cet instant unique ou il ne faisait plus qu’un avec la nuit, la nature et l’univers. Complètement en harmonie avec le moment présent. Seul le grincement lent de la balançoire, tel un phare sur une mer calme, le rattachait à sa réalité.

- « El lucevan estele » se disait-il à lui-même et évoquant Puccini. « Le ciel est constellé d’étoiles ! »

Comme son existence lui paraissait soudainement insignifiante face au spectacle qui s’offrait à lui ! Mais le toussotement provenant de la fenêtre à l’étage lui rappela que sa vie était loin d’être futile; du moins pas pour elle. Catherine, sa plus récente raison de vivre, dormait paisiblement dans son petit lit. Elle cherchait en tâtant de la main sa petite couverture qu’elle repousserait plus tard à cause de la chaleur pour ensuite la chercher de nouveau du bout des doigts. Elle répéterait ce petit jeu toute la nuit sans jamais ouvrir l’œil.
Son père sourit à l’évocation de cette image et son regard se reporta sur le ciel étoilé. Malgré les sept milliards d’êtres humains qui peuplaient la terre, il avait l’impression que lui seul était témoins de ce spectacle. Ou de moins le seul qui s’en souciait peut être. C’était comme si, à ce moment précis, il flottait à quelques centimètres du sol et que la terre continuait de tourner sous ses pieds. Le temps n’existait plus pour lui. Il voyait Mars le narguer et devinait la présence de Jupiter tandis qu’une multitude d’étoiles s’étaient lové dans le creux des bras de la voie lactée.

Il était témoins de cette scène tout comme le fut nos lointains ancêtres à l’aube de l’humanité. Ces derniers y voyaient des formes d’animaux, de géants, et d’êtres imaginaires auxquelles ils s’efforceraient plus tard de leur donner vie en les associant à des histoires fantastiques ou se mêlent dieux et déesses supervisant le destin de l’humanité et du même coup, ses dieux et déesses se retrouvèrent immortalisés sous diverses formes dans toutes les mythologies des hommes. Et elles donnèrent naissance aux constellations. Et ces constellations prirent en charge le destins des hommes…


Jusqu’au jour ou Dieu prit en charge le destin des hommes et décréta que lui seul avait créé les étoiles. Est-ce Dieu qui donna naissance aux étoiles ou n’était-ce pas les étoiles et leur mythologie qui donnèrent naissance à Dieu? Il y a bien des années qu’il était convaincu de la véracité du dernier argument et avait réalisé du même coup qu’il faisait maintenant partie d’un groupe très restreint de gens qui croyait que le hasard était responsable, ou même dans certains cas, (selon son humeur) coupable de cette grande soupe sidérale.

à suivre...