mardi, juillet 29, 2008

ONCE THERE WAS A WAY...



Quelques grandes ligne de l’article de Régis Tremblay su Soleil de Québec

« Le jour suivant, Paul était partout à la télévision, il faisait la une de tous les grands journaux canadiens. À l’international, plus de 2600 articles ont circulé. L’événement a été couvert par le London Times, CNN, BBC, Rolling Sto­ne, Billboard, L’Express et Le Nouvel Observateur. Les rap­ports officiels dénombrent 270 000 spectateurs »

En gros, en faisant venir McCartney à Québec, c’est ca que les organisateur voulaient. Attirer l’attention de la planete sur Québec. C’est un coup de pub extraordinaire pour la ville. Des gens sont venus de partout et il en viendra encore.

Imaginez un peu le même article mais avec un autre artiste d’ici

« Le jour suivant, les 3 Accords et Loco Locass étaient partout à la télévision, il faisait la une de tous les grands journaux canadiens. À l’international, plus de 2600 articles ont circulé. L’événement a été couvert par le London Times, CNN, BBC, Rolling Sto­ne, Billboard, L’Express et Le Nouvel Observateur. Les rap­ports officiels dénombrent 270 000 spectateurs »

Ca fait étrange non? Bien il y a des gens qui sont convaincus, dur comme fer, que c’est possible. Qu’en se repliant sur nous même, on va s’ouvrir sur le monde.

En terminant je vous laisse avec ses grands mots de sagesse de Jasmin Roy du Showbizz chaud sur 98.5 FM :

« Moi j’ai un peu de difficulté avec un britanique qui vient chanter en anglais sur les plaines. Au moins Céline, c’est une fierté national, elle a fait sa marque dans le monde entier »

Et elle l’a fait comment sa marque Céline dans le monde entier? En chantant…. en anglais. Ca, c’est le paradoxe québécois.






lundi, juillet 28, 2008

RUSH 1983 et 2008





A 18h45 j’étais déjà assis à mon siège. Siège 36, rangée A, niveau parterre. That’s right. Première rangée, devant la scène. Le spectacle commence à 19h30 et allait durer 3 heures. Je voulais profiter des 45 minutes qu’il me restait avant le show pour contempler la scène, voir les techniciens préparer les derniers éléments du concert, mais surtout, prendre le temps de me remémorer la première fois ou je les ai vus en spectacle.

Mon premier concert. C’était au Forum, aux coins des rues Atwater et Ste-Catherines. Le premier de deux spectacles dans le cadre de la tournée Signals, le 8 avril 1983. J’avais 13 ans. J’avais passé le show en équilibre sur les dossiers des sièges car je me trouvais à la 26ieme rangée sur le parterre. J’aurais du écouter Christine qui m’accompagnait et prendre des sièges sur le coté mais j’étais énervé et j’avais peur qu’il ne reste plus de billets. J’ai pris les premiers billets offerts.
Depuis maintenant des semaines, je gardais précieusement mon 12$ en vu de ce spectacle (oui ! 12$ !) Et un beau matin, l’annonce fut faite à CHOM FM et au diable l’école, on part vers le Forum faire la queue. Quelques heures plus tard, je tiens le précieux billet. Les semaines seront longues avant le 8 avril !

Arrive enfin la date tant attendue. Après le souper, on prend le bus 41 vers Montréal. Le bus est plein et la majorité des gens qu’y s’y trouvent s’en vont voir RUSH. Les gens sont fébriles, le fun est pogné, ça fume dans l’autobus malgré l’interdiction mais tout le monde s’en fout. On marche de Bonaventure jusqu’au Forum. Nous y voilà. Très bientôt, Geddy, Alex et Neil vont prendre la scène.
Quelques-uns uns de mes amis se trouvent aussi sur le parterre. C’est le cas de Patrick Scott qui, au lieu de traîner son briquet pour allumer durant le show, a apporter une torche à souder ! Question de bien se faire voir par le groupe. Durant le show, il sera facile de le repérer à plusieurs reprises !
Des gens ont préparé d’énormes banderoles avec slogans pour le groupe. A chaque fois qu’une se déploie, le Forum vibre de satisfaction. Des ballons de plage volent partout et le désormais incontournable papier de toilettes commence à se répandre un peu partout. Je feuillette le programme de tournée et je porte fièrement le t-shirt officiel : RUSH, NEW WORLD TOUR 1982-83 !
Christine arrive avec son amie et nous attendons avec impatience.
La première partie est assurée par le groupe canadien The Tennants. La foule désapprouve bruyamment et moi aussi. Ils ne sont pas dignes d’être là. (qui étais-je pour juger ?) Au bout de vingt minutes de supplice, c’est terminé. Dieu merci. Pourvu que ce ne soit pas très long avant RUSH.

Tout a coup, du coté droit de la scène on apercoit le manche de la basse de Geddy Lee, les gens comment a crier et au même moment les lumières s’éteignent…
Un rugissement monstre surgit de la foule. On entend à peine la musique d’introduction (le thème des Three Stooges) Le volume de la foule est assourdissant. Je suis en équilibre sur les dossiers des sièges, le poing dans les airs et je hurle ! Les premières notes de guitare de « Spirit of Radio » se font entendre. Le groupe commence le show comme sur l’album Exit…Stage Left ! Je suis aux anges. Croyez le ou non, quelqu'un a filmé le concert!

Tout au long de la soirée, mes chansons favorites vont y passer. C’est pour moi un moment extraordinaire.


Deux heures de ma vie qui résonnent encore aujourd’hui, 25 ans plus tard, au Centre Bell, assis à la première rangée. 25 années ont passé. 11 fois que j’ai vu le groupe en concert depuis.
Aujourd’hui, terminé les banderoles. Terminé aussi le papier de toilettes. Patrick Scott est encore là, quelque part, plus calme, sans sa torche, mais toujours aussi émerveillé malgré la sclérose en plaque qui le dévore un peu plus à chaque jour. Je regarde la scène nostalgique, en me disant qu’enfin, je vois le groupe de la première rangée, comme j‘en ai souvent rêvé.

Les lumières s’éteignent. Un rugissement monstre surgit de la foule. Il n’y a pas de musique d’introduction. Une vidéo comique nous présente les membres du groupe. Le volume de la foule est assourdissant. Je ne suis pas en équilibre sur les dossiers des sièges. Je suis contre la clôture qui nous sépare de la scène. Les premières notes de guitare de « Limelight » se font entendre.

Geddy Lee est devant mois, a 6-7 pieds de distance. Il me regarde dans les yeux. Wow, c’est Geddy Lee, c’est RUSH ! Ce sont les 3 gars qui ont bercé mon adolescence, ma vie de jeune adulte et encore aujourd’hui !

Le groupe termine la chanson « Freewill » . Moi et Philipe sommes sur le cul… Quel duel de solo de guitare et de basse ! Nous faisons ensemble nos salutations de révérence a Geddy. Ce dernier, devant son micro, nous dit tout simplement en riant : « You guys are crazy ! » On éclate de rire ! Geddy nous a parlé ! Devant 10 000 fans en délire !

Il est 19h45, je suis sur le parterre, première rangée, et j’ai de nouveau 13 ans…

jeudi, juillet 24, 2008

Seulement au Québec..?

McCartney wants you !

Quelques personnes ont gueulé suite a l'invitation de Sir Paul sur les plaines pour fêter le 400ieme de la ville de Québec. Pas pour fêter la présence francaise en Amérique, mais bien célébrer les 400 ans d'une ville.
Alors la Ville invite qui elle veut pour l'évenement, et c'est son droit et n'a pas de compte a rendre.
Certains ont completement capoté...
Certains ont meme dit: "Vous imaginez-vous? Quelqu'un, autre qu'un francais pour chanter le 14 juillet?"

Ah oui? Voici a quoi on avait droit le 14 juillet 1989, ou on soulignait le bicentenaire de la révolution francaise. Rien de moins! :

"Jessye Norman est une soprano américaine née le 15 septembre 1945 à Augusta, aux Etats-Unis dans une famille de musiciens : sa mère est pianiste et son père chante dans le chœur local. Elle est diplômée en musique à l'université Howard en 1967.

Jessye Norman est souvent appelée à se produire lors d'évènements spéciaux comme lors la célébration du bicentenaire de la Révolution française sur la Place de la concorde à Paris, où elle chante La Marseillaise, drapée dans une robe aux couleurs du drapeau français imaginée par le styliste d'avant-garde Jean-Paul Goude."


Une Americaine!? Ok, elle a chanté en francais avec un gros accent, mais quand même, une francaise n'aurait pas fait l'affaire? Et pourtant, je me souviens encore!

Encore?

le 21 juillet 1990, Roger Water, un britanique encien membre de Pink Floyd, "reconstruit" une partie du mur de berlin pour y donner un mega concert: The Wall - Live in Berlin Waters vient de la Grande Bretagne, un pays en guerre contre l'Allemagne il y a peine 50 ans. Sur les quelques 20 artistes qui prendront part au spectacle, 2-3 sont Allemands. Les autres sont Britaniques, Américains et Canadien. Le choeur de l'armée Rouge sera present aussi... Bref, les alliés débarquent! Et pourtant, tout le monde est heureux et le show est extraordinaire. Les Allemands auraient-ils été capable de fêter entre-eux? Surement, mais le show de Waters a quand meme rejoint 1 milliard de personnes...

ENCORE!?

Celine Dion interprete la chanson de la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques d'Atlanta en 1996 .
Mais elle n'est pas Americaine... Et pourtant, c'etait la vedette mondiale du moment et les USA l'ont eu.

QUOI!?!?!

Cette même Céline viendra chanter God Bless America au landemain du 11 septembre 2001 !

Par ce que au dela de la politique, il y des gens qui souffrent et qui ont besoins de soutient. Et d'un autre coté il y a aussi des gens qui veulent fêter sans toujours se faire dire qu'il y a plus de 200 ans, une bataille a été perdue sur les plaines. Mais maintenant aujourd'hui on veut fêter. On reparlera des plaines le 24 juin prochain et encore une fois, ca donnera rien

mercredi, juillet 23, 2008

Le cheval vert

Claude s’appliquait avec toute l’attention qu’un enfant peut avoir lorsqu’il dessine dans sa classe de maternelle. Toutes les proportions de l’animal sur papier étaient bonnes et Claude en était très fier. Aux yeux d’un adulte, ça ne pouvait être qu’un simple animal difficile à identifier. Un quadripede, sûrement, mais quelle race? Aux yeux de Claude c’était très évident. La longue queue, la belle crinière au vent galopant dans un champs, il n’y avait pas de doute. Claude avait dessiné un très beau cheval. Devant tant de beauté, il ne pouvait pas résister à l’envie de partager sa fierté et se précipita vers sa maîtresse pour lui montrer le chef-d’œuvre dont il était l’auteur. La jeune femme, malgré son age adulte, n’eu aucune difficulté à reconnaître l’animal.

- Il est très beau ton dessin, Claude. Un très beau cheval!

Claude devint tout rouge. Sûrement que les autres enfants tout près avaient entendu le commentaire de la maîtresse. Certains étirant le cou en espérant, ne serait-ce qu’un bref instant, pouvoir admirer l’œuvre du jeune Claude. Claude, celui qui avait réussi à accaparer l’attention de la jeune femme grâce à ses talents d’artiste.

- Oui, très beau ton cheval. Mais dis-moi une chose Claude?
- Oui?
- Pourquoi as-tu dessiné ton cheval vert?

Et c’est ainsi que Claude découvrit qu’il était daltonien…


Cette anecdote, Claude nous l’a racontée qu’une seule fois lorsqu’il était à l’école secondaire, et pour une raison que l’on ignore, elle nous a tous marqué. On aimait bien essayer de faire paniquer Claude en lui disant que ses pantalons n’allaient pas avec sa chemise mais en vain… Claude était un pro. Il en avait vu d’autres!
Avec sa voix de tête et son ton unique, on aimait bien imiter Claude en reprenant l’histoire du cheval vert. Sens de l`humour à toute épreuve, il trouvait l’histoire très drôle car à chaque fois, on ajoutait plein de détails invraisemblables qui rendaient l’anecdote complètement loufoque. Claude, lui, il riait. Il avait même fait référence au cheval vert sous sa photo dans notre album de finissants! C’est tout dire!

Comme bien des gens de l’époque du secondaire, plusieurs d’entre nous se sont perdus de vue. Claude n’a pas échappé a cette règle. À chaque occasion ou notre vieille gang du secondaire se réunie, il y toujours des absents. On en profite toujours pour prendre des nouvelles d'eux.

- As-tu des nouvelles de Claude Bertrand?
- Oui, il va bien, il habite à St-Eustache maintenant.
- Ah oui! Mariés, des enfants?
- Avec la même fille depuis 15 ans. 2 enfants, 5 et 7 ans.
- Cool!
- Il ne lui manque qu’un cheval!
- Vert!

Et on riait tous en chœur! Pas sorteux Claude, mais au moins on savait qu’il était heureux.

On sait aussi qu’il était heureux lorsqu’il nous a quitté un dimanche de janvier. Une maladie bête, sournoise et sans pitié vient de laisser un vide au sein de notre groupe. Même si on ne l’avait pas vu depuis des lunes, Claude faisait toujours partie de la gang.
Claude, « Gonzo », laisse une case vide… un silence… un cheval vert sans son cavalier

Salut Claude...